L’Agriculture, qui représente un secteur essentiel de l’économie et de l’aménagement du territoire à La
Chapelle sur Erdre, est directement concernée par le tracé Nord du tram-train vers Treillières-Vigneux. En effet,
sur le tracé Nord, la zone concernée sur la Chapelle sur Erdre est utilisée majoritairement par l’Agriculture.
Or, l’Agriculture participe à l’équilibre et à l’aménagement du territoire chapelain
Le
foncier impacté, avec des qualités de sols remarquables sur les abords de la vallée du Rupt et Mouline, constitue un outil de production essentiel de l’agriculture
chapelaine.
Ainsi, pour les agriculteurs chapelains, les enjeux et les questions à poser concernant le projet de tram-train vers Treillières sont les suivants
:
-
Comment faire cesser l’étalement urbain, favoriser et recentrer l’urbanisation autour des pôles urbains identifiés afin de
freiner les pertes de foncier agricole ?
-
Comment éviter la déstructuration et le morcellement d’exploitations agricoles, éviter le déséquilibre des exploitations
?
La seule réponse possible à ces interrogations est de s'opposer au tracé Nord
Refuser le tracé Nord, c'est favoriser une agriculture de production et de
proximité autour de la Chapelle sur Erdre et pérenniser les espaces agricoles du Nord à forts potentiels.
Refuser le tracé Nord, c'est favoriser un tissu agro- alimentaire local, créateur
d’emplois et de richesse.
Refuser le tracé Nord, c’est cesser l’étalement urbain, favoriser et recentrer l’urbanisation autour des pôles urbains identifiés afin
de freiner les pertes de foncier agricole.
Refuser le tracé Nord, c’est éviter la déstructuration et le morcellement d’exploitations agricoles, éviter le déséquilibre des
exploitations du Nord de la commune
Les agglomérations de Nantes, Angers et les Mans ont perdu chacune
2000 ha de terres agricoles en 8 ans au profit principalement de
l’urbanisation et des infrastructures, souvent réalisées sur les meilleures terres.
Selon les hypothèses avancées par la Chapelle Ville Nature pour un éventuel tracé Nord du tram-train vers Treillières, cela représenterait une double perte :
Une perte directe liée à l’emprise de la ligne de tram-train à double voies : pour chaque kilomètre créé, ce sont au moins 4 à 6 ha de foncier
qui sont irrémédiablement artificialisés.
Un perte indirecte liée à la nouvelle fonction du territoire se trouvant enclavé entre l’actuelle zone urbaine et la ligne de tram-train .
L’artificialisation accélérée sur ce territoire au Nord de la Chapelle sur Erdre provoquerait la perte de la
fonction agricole: rentabilisation des installations, morcellement du foncier, mitage entre la zone urbaine (source de la Source et de la Coutancière) et l’éventuel contournement Nord du
tram-train avec décaissement sur tout le parcours, double voie ferrée, lignes électrique de contact, …..
Les zones A des PLU, correspondant à l’espace agricole, permettent de protéger
l’activité. Le respect des règles d’urbanisme au travers des documents comme le PLU doit
avoir pour effet la densification de l’habitat sur le long terme et la préservation des terres agricoles. Ce respect limite le mitage et préserve la continuité de l’espace agricole, avec le regroupement du parcellaire autour des sièges
d’exploitation.
Les agriculteurs chapelains peuvent ainsi investir, avec l’assurance d’une structuration équilibrée des
terres au sein de leurs exploitations.
- Favoriser une agriculture durable, de production et de proximité autour de la ville
- Pérenniser les espaces agricoles à forts potentiels
Actuellement, les prix du foncier et la concurrence avec d’autres usages rendent très difficiles les installations de jeunes agriculteurs en périurbain…
et pourtant la demande des chapelains n’a jamais été aussi importante en produits frais et de proximité.
Les agriculteurs chapelains et de Loire Atlantique doivent se positionner contre le tracé Nord du
tram-train vers Treillières et en faveur des tracés urbains :
- pour
un tram-train proche du centre de vie et d’emploi
- pour
une densification de l’habitat et un rapprochement entre zones d’emploi, zones commerciales et zones de résidence afin de limiter les déplacements.
Chaque tracé envisagé doit prendre en compte à la fois le coût direct, et le coût pour les générations futures.
La perte de nouvelles terres agricoles, comme la destruction de zones naturelles (vallon des Saules, bois de la Coutancière) est une perte de ressources pour le futur, qui dépasse la simple
indemnisation financière.
Les
objectifs du projet de tram-train vers Treillières-Vigneux doivent être clairs pour tous les chapelains, y compris pour les exploitants agricoles du
Nord de la commune.
Non au tracé Nord
Informations sur les démarches de protection des terres agricoles
péri-urbaines :
Périmètres de protection et de mise en valeur des espaces agricoles et naturels périurbains , dits PAEN
http://www.experimentation-paen.fr
Agriculture péri-urbaine Nantes :
http://www.auran.org/download/256.95.pdf
Avec 60 % d’espaces agricoles et naturels protégés, 13 200 hectares de surface agricole utile, 476 sièges d’exploitations et 1544 emplois spécifiques, l’agriculture périurbaine est un axe
majeur de la politique environnementale de Nantes-Métropole.
La diminution des surfaces agricoles utilisées en limite d’urbanisation, accompagnée d’une diminution du nombre d’emplois agricoles, a conduit la Communauté urbaine de Nantes à s’engager dans le
soutien d’une politique agricole volontariste.
Le programme, initié par l’Agence d’Urbanisme de l’Agglomération nantaise (AURAN), s’est concrétisé en 2000 par un protocole de partenariat entre la Communauté urbaine, et la Chambre
d’agriculture. Il vise à maintenir sur le territoire communautaire une agriculture dynamique, innovante et viable, respectueuse des enjeux environnementaux et des demandes sociales.
Le programme « agriculture périurbaine » se décline selon quatre objectifs :
- Garantir la pérennité des espaces agricoles.
- Maintenir l’usage agricole des terres et des sièges.
- Mettre en place un observatoire agricole.
- Conforter l’activité économique et l’équilibre ville/campagne par des aides financières.
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